The Strad

The Strad - Quatuor Arod

The young french players on competition success and redefining the image of a string quartet for today’s audiences

Février 2018

During the period leading up to a career-changing win at the 2016 ARD International Music Competition in September 2016, the Arod story became really interesting. Experimentation was replaced suddenly by an extraordinarily pragmatic strategy that comprehensively debunks the idea that string quartet success simply ‘happens’ through some indefinable, magical chemistry. That strategy began with the realisation that the group now needed external help and guidance. To find it, the players went straight to the top – to conductor and former Ébène Quartet violist Mathieu Herzog.

They also hired psychological coach Edouard Brault, who travelled to Munich with them for the ARD. ‘He hasn’t worked with many musicians,’ says cellist Samy Rachid, ‘but he’s helped a lot of Hollywood actors and sportspeople and, for us, performing in a string quartet is like participating in very high-level sport. It’s really physical on stage, especially tiring when you’re travelling, and competitions are very stressful.’

Despite the rapid rise, it hasn’t all been a bed of roses for the ensemble – in fact, quick success brought a good deal of pressure. ‘We suddenly had to face two different challenges at once,’ explains Rachid. ‘Not only did we have to be a good quartet, musically speaking, but also we had to be professionals.’

‘Now we’ve learnt how to find time to rest, to work and to prepare our scores together, but it took a while to get that balance right.’ The four also weren’t prepared for the intensity of being in each other’s constant company. ‘This summer, for instance, we were together every day for three months,’ says Victoria. ‘We were only alone at night, and it was hard. So again, to have Mathieu’s guidance was wonderful, because although our relationship with him has the distance and respect of teacher and students, we can call him when we’ve had an argument and talk it through.’

Herzog sees this emotional support as a crucial aspect of his duty of care. ‘The life of a string quartet is very strange,’ he emphasises.

It was important for us to present both a high calibre recording and a different image of what a quartet can be in our time.

– Charlotte Gardner

Sud-Ouest

La passion du quatuor

Vendredi 24 janvier 2020

Cette année encore, l’Opéra de Bordeaux a programmé un seul concert de quatuor à cordes : il ne s’agit pas de le manquer ! D’autant qu’il s’agit du jeune et brillant Quatuor Arod dont la carrière mondiale a été propulsée par son premier prix au Concours de l’ARD de Munich en 2016. Il jouera ce soir Haydn, Beethoven et Schubert mais vient de publier un CD de musique de la Seconde école de Vienne, « The Mathilde Album », avec la participation de la non moins brillante soprano Elsa Dreisig qu’on entendra jeudi prochain au Grand-Théâtre. Rencontre avec le premier violon Jordan Victoria.

Devenir musicien professionnel était-il une évidence pour vous ?

Je suis né dans une famille de musiciens, j’ai toujours été entouré de musique, d’opéra, de ballet, d’art et de culture. Mon père est membre du chœur de l’Opéra de Bordeaux, ma mère était danseuse, également à l’Opéra. Nous faisions tous de la musique : une de mes sœurs est aujourd’hui harpiste solo de l’orchestre du Gewandhaus de Leipzig, et l’autre, bien que très bonne pianiste est chef pâtissière d’un grand palace, une autre forme d’art, plus gourmande !

Pourquoi avoir choisi le violon ?

Je ne voulais pas jouer du même instrument qu’une de mes sœurs ainées. Mon choix s’est fait à l’âge de 5 ans en écoutant ma sœur dans un duo pour violon et harpe. Une émotion absolue lors d’un concert de Maxim Vengerov puis une rencontre avec lui en coulisses ont forgé ma détermination.

Pourquoi choisir alors le quatuor plutôt que la carrière de soliste ?

Le quatuor n’était pas le répertoire que nous écoutions à la maison et je rêvais d’interpréter les grands concertos. C’est au CNSM de Paris que j’ai découvert cet univers et qu’est née ma passion. La recherche de la pureté d’harmonie et de la cohésion de groupe, la profondeur du répertoire, m’ont complètement séduit.

Est-ce difficile de constituer un quatuor ?

C’est une histoire de rencontres, musicales naturellement, mais surtout humaines. La technique, la rigueur, la musicalité, le travail du son, le choix des œuvres ou les orientations du quatuor sur plusieurs années, et enfin, les personnalités forcément, et peut être heureusement, différentes, déterminent un équilibre qui va donner son identité propre à un quatuor, sa couleur unique.

Mais la vie d’un quatuor n’est pas un long fleuve tranquille…

Nous étions étudiants lors de la constitution du quatuor, en 2013, mais après un travail acharné couronné en 2016 par le prestigieux concours de l’ARD, notre altiste Corentin Apparailly a souhaité s’orienter vers la composition. Une séparation dans un quatuor est aussi traumatisante qu’une rupture amoureuse, autant pour les trois qui restent que pour celui qui part, car nous étions, et sommes toujours comme des frères. Voulions-nous continuer sans lui ? Allions-nous trouver quelqu’un qui fonctionnerait comme nous, qui aurait les mêmes ambitions pour le groupe ? Sur les conseils de notre mentor Matthieu Herzog qui avait lui aussi quitté le quatuor Ebène peu de temps avant, nous avons fait appel à Tanguy Parisot pour notre première prestation au Konzerthaus de Vienne. LA chance nous a souri, Tanguy est exceptionnel. Peu d’altistes pouvaient maîtriser dans un délai aussi court un répertoire aussi difficile. Il nous a paru serein, brillant et talentueux, et quelques concerts plus tard, il intégrait le quatuor comme membre officiel. (…)

–  François Clairant

Le Soir

Le Quatuor Arod est la plus belle surprise de ces dernières années

26 février 2018

Comment quatre personnes peuvent-elles parvenir à travailler à un tel niveau d’intimité ?

C’est un travail qui demande un acharnement énorme. Nous avons coutume de dire que c’est un parcours de compromis où chacun doit pouvoir trouver sa place. Mais c’est vrai qu’avec le temps des réflexes s’installent qui facilitent la diffusion des idées. Le programme de notre premier CD s’est peu à peu imposé comme une évidence. Nous jouions l’opus 13 chaque saison depuis nos débuts. Nous avons donc décidé de réaliser un voyage varié dans l’univers de Mendelssohn en évitant l’opus 80, le fameux «Requiem pour Fanny» qui avait été enregistré par nos deux mentors pour le même éditeur. L’opus 44 n°2 représentait le compositeur à l’âge adulte et les « Quatre pièces opus 81» ont été composées à des périodes différentes de sa vie. Pour nous, Mendelssohn représente à la fois un renouveau du classicisme sur le plan des formes et des accords de tonalité mais, en même temps, c’est un grand romantique dont la passion sait rester juvénile.

(…)

Comment avez-vous construit votre programme bruxellois ?

L’opus 13 de Mendelssohn s’imposait. Le rapprochement avec un grand quatuor de Haydn «Le Cavalier» aussi car c’est un répertoire auquel nous sommes très fidèles : pour un quatuor, c’est vraiment une école de bonne conduite. Entre les deux nous avons mis une page «Al’Asr » de Benjamin Attahir, un des jeunes compositeurs les plus courus de l’heure. Il croule sous les commandes et nous sommes très fiers qu’il ait accepté d’écrire pour nous son premier quatuor. On peut dire que nous avons vraiment accouché de l’oeuvre ensemble : il l’a vraiment écrite en fonction de nous. La partition s’inscrit dans un cycle de cinq pièces pour des formations différentes dénommée « Salah ». Elle part de la prière de l’après-midi et se développe en un moment saturé de chaleur qui s’accroche solidement à sa structure. Il y a de nouveau un sens de la forme et du jeu instrumental dans l’écriture actuelle de nombreux jeunes compositeurs. Face à l’intensité de ces moments, le public s’accroche et adore. On ne peut que se réjouir de cette réconciliation entre les créateurs et leur public.

– Serge Martin

Bergsträsser Anzeiger

Ensemblespiel der Extraklasse

18 juin 2019

Kunstfreunde: Saisonfinale im Parktheater mit dem französischen Quartett Quatuor Arod

BENSHEIM. Als Gewinner des 1. Preises beim Münchner ARD-Musikwettbewerb stellte sich das französische Quatuor Arod 2016 in eine Reihe mit Spitzenformationen wie dem Artemis-Quartett, dem Apollon Musagète-Quartett, dem Armida-Quartett und nicht zuletzt seinen Landsleuten vom Quatuor Ebène. Die durch diesen Preis geweckten Erwartungen hat das längst auf allen großen Konzertpodien der Welt gastierende Ensemble uneingeschränkt erfüllt.

Auch bei ihrem Parktheater-Debüt zum Saisonabschluss der Kunstfreunde setzten Jordan Victoria (1.Violine), Alexandre Vu (2. Violine), Samy Rachid (Violoncello) und der erst vor gut einem Jahr ins Quartett gekommene Bratschist Tanguy Parisot mit Genreklassikern von Joseph Haydn, Béla Bartók und Johannes Brahms höchste interpretatorische Maßstäbe. Begeisternd war vor allem, wie selbstverständlich im perfekt ausbalancierten Spiel der jungen Franzosen erlesene Klangkultur und eloquente Ausdruckskunst zusammenfanden. Als ideales Demonstrationsstück für den bis ins kleinste Detail unerhört lebendigen Zugriff des nach einem feurigen Pferd aus Tolkiens „Herr der Ringe“ benannten Ensembles erschien schon Haydns populäres „Sonnenaufgangsquartett“ BDur opus 76/4 von 1797. Superb luftig-leicht der wahrhaft „Allegro con spirito“ servierte Kopfsatz, melodisch wie farblich überaus delikat das innige Es-Dur-Adagio, pikant auf Scherzo-Pfaden der spielfreudige Menuettsatz, erfrischend temperamentvoll und würzig (b-moll-Episode !) das furios gesteigerte Rondofinale: Mehr Haydn-Laune als beim Quatuor Arod konnte man sich schwer vorstellen. Ein echtes Vergnügen für alle Fans des unerschöpflichen Pioniers der kammermusikalischen Königsgattung.

In stärkstem Kontrast dazu stand Bartóks fünftes Streichquartett von 1934, dessen nach 85 Jahren noch immer frappierende klangliche Modernität die vier französischen Bravourvirtuosen aufregend kompromisslos ausreizten. Suggestiv vereinten sich hier der rhapsodische Reichtum der knackig geschärften Rahmensätze, die raffiniert aufgefächerten Nocturne-Stimmungen der langsamen Sätze und der elegant federnde Drive des zentralen „Scherzo alla bulgarese“ zu einem ganz besonderen Hörerlebnis.

Wenn derart komplex gearbeitete Musik so unmittelbar wirkt, dann Parizeugt

das von der außergewöhnlichen Meisterschaft ihrer jungen Interpreten. Brahms‘ 1873 vollendetes a-moll-Quartett opus 51/2 lieferte in der programm- und saisonkrönenden

Bensheimer Aufführung durch die „Arods“ den besten Beweis, wie schmiegsam und transparent dieser oft eher schwerblütig und schwerfällig dargebotene Komponist klingen kann. Vom subtil schwärmenden Kopfsatz über die exquisit nuancierten

Mittelsätze bis hin zum ungarisch beseelten Finale war das ein Brahms für Feinschmecker, der selbst prominenteste Interpretationsvergleiche mühelos aushielt.

Enthusiastischer Beifall im trotz namhafter konzertanter Konkurrenz recht gut gefüllten Parktheater, Schumanns „Träumerei“ opus 15/7 im dynamisch filigranen Quartettgewand als berückende Zugabe.

– Klaus Roß

Le Temps

Le Quatuor Arod et Alexandre Tharaud, lyrisme suspendu

18 décembre 2019

Le jeune ensemble et le pianiste français ont dominé l’envoûtant «Quintette pour piano» de César Franck, lundi soir à Genève

Mystère, ardeur, intensité : le Quatuor Arod et Alexandre Tharaud ont livré une splendide interprétation du Quintette pour piano de César Franck lundi soir à la Salle centrale de la Madeleine à Genève. Cette œuvre aux thèmes cycliques récurrents, à la manière de leitmotivs, nécessite un souffle soutenu. Le pianiste et ses jeunes acolytes français y ont forgé une belle entente, après une première partie dévolue à un quatuor de jeunesse de Schubert et au Quatuor n° 5 de Bartók.

Créé en 2013, formé par leurs aînés (Quatuor Artemis, Quatuor Ebène), le Quatuor Arod figure parmi les plus prometteurs de la nouvelle génération en France. Qu’ils abordent des pièces hautement virtuoses ou recueillies, ils parviennent à se mettre sur la même longueur d’onde. (…)

Energie et insouciance viennoise

Mais nos jeunes musiciens sont vaillants! D’emblée, on est frappé par leur tonicité dans le Quatuor à cordes n° 4 en ut majeur de Schubert. Après une introduction en forme de fugue aux nuances millimétrées, ils empoignent l’«Allegro con moto» avec force et conviction. Ce Schubert sonne très musclé, attaques franches, unissons au caractère symphonique. Puis vient la facette plus légère de Schubert, plus «viennoise» aussi, avec des mélodies gorgées d’insouciance. Si le jeu du Quatuor Arod paraît un peu dur par moments (l’acoustique sèche y contribue), l’étalonnage des dynamiques, le soin porté à l’articulation confèrent une vitalité heureuse à cette musique. Beaucoup plus ardu, le Quatuor à cordes n° 5 de Bartók exige une précision du diable. Le Quatuor Arod fait ressortir les arêtes vives du premier mouvement; il joue à merveille la carte de la rusticité dans le deuxième thème à l’allure hongroise ainsi que dans le «Scherzo alla bulgarese». On y entend à la fois le terreau des musiques populaires recueillies par Bartók comme les trouvailles contrapuntiques au sein d’une structure en cinq mouvements.

Ambiance nocturne

Le contraste est béant avec les séquences plus nocturnes dans les deuxième et quatrième mouvements. A la fois solide et nuancé, le violoncelliste Samy Rachid forme le pilier du groupe. Il répond au premier violon Jordan Victoria, expressif et délicat malgré quelques acidités, comme au second violon Alexandre Vu et à l’altiste Tanguy Parisot, lesquels partagent une belle complicité au sein du quatuor.

Le Quintette pour piano de Franck nous entraîne dans d’autres sphères – les tréfonds du romantisme. Alexandre Tharaud déploie des sonorités tour à tour timbrées et translucides dans l’introduction. A cette poésie répondent des passages plus enfiévrés où le pianiste accentue les accords forte, parfois en tapant un peu fort sur la pédale. Les cordes, elles, forment un corps soudé; s’instaure peu à peu un dialogue avec le piano. Le mouvement lent est suspendu et lunaire. Le «Finale» – netteté de l’articulation, attaques drues – suggère une sorte de chevauchée fantastique. Un mouvement lent de Concerto pour clavier de Bach, joué en pizzicati aux cordes, apporte un contraste bienheureux.

– Julian Sykes

La Libre Belgique

Programme éclectique, défendu par les jeunes Français du Quatuor Arod avec maîtrise et passion

2 mars 2018

Créé en 2013, le Quatuor Arod s’est perfectionné avec le Quatuor Artemis (à la Chapelle musicale Reine Elisabeth) tout en s’inscrivant dans la lignée du (toujours jeune) Quatuor Ebène, qu’il continue à fréquenter par plis séparés. Ce qui n’empêche pas le quatuor d’avoir sa propre “voix”, comme l’atteste son premier CD, consacré à Mendelssohn, dont il émane un parfum (musical) entêtant, classieux et très personnel. Le découvrir “live” n’en était que plus attrayant. A tout seigneur tout honneur, on entendit d’abord Haydn, et son op. 74/3 (“Le Cavalier”) dans une version élégante, précise, volubile, dont le Largo Assai allait paradoxalement former le point culminant par sa lenteur assumée, sa densité sonore (et harmonique) et son ancrage profond (on pourrait tout aussi bien écrire “sa céleste altitude”). Avec, à travers tout, un maniérisme sous contrôle – la douceur du premier violon en fait partie – assez séduisant. On découvrit ensuite “Al’Asr” du compositeur français Benjamin Attahir (28 ans), une pièce créée en 2017, inspirée du salâh musulman, mais déployée dans une écriture classique contemporaine fouillée et habile, avec même une petite fugue dans la partie finale !

La seconde partie du concert permit de renouer avec l’op. 13 de Mendelssohn déjà découvert sur le CD, et d’en éprouver à nouveau les sortilèges : sublime adagio d’ouverture – la plénitude sonore des Arod est incroyable dans les mouvements lents – suivi d’un allegro où se retrouvèrent certains traits plus discutables– phrasés, accents ou fadings incongrus – mais aussi et surtout une unité organique essentielle, portée par la virtuosité, l’énergie et le goût (la vision) des musiciens.

– Martine D. Mergeay

Tiroler Tageszeitung

Arods Feuer, Jugend und Sensibilität

7 février 2020

Innsbruck – Zu den Vorzügen des Innsbrucker Kammerkonzertzyklus’ gehört die Ausgewogenheit zwischen renommierten und zu entdeckenden Ensembles bzw. Solisten, wobei die stilistische Ausweitung der letzten Jahrzehnte das interpretatorische Feld immens erweitert. Da ist einerseits die Alles-ist-möglich-Haltung des von Dogmen befreiten gegenwärtigen Komponierens, andererseits der strengere, wenngleich vielseitige Zugriff auf das vorklassische Repertoire. Die jeweiligen Spezialisten nähern sich dem Repertoire mit ihren Bedingungen. Das junge Quatuor Arod, das sich nach Arod, dem feurigen Pferd aus Tolkiens Fantasy-Roman „Der Herr der Ringe“, benennt und seit seinem Sieg beim Münchner ARD-Musikwettbewerb 2016 eine rasante Karriere hinlegt, ohne auf seine Entwicklung zu vergessen, debütierte am Freitag bei den Kammerkonzerten im Haus der Musik. Zum Höhepunkt wurde das vierte Streichquartett von Bela Bartok, dessen individuelle Anlage prächtig aufging, in der ausgeprägten Individualität der vier jungen Franzosen.

Jordan Victoria und Alexandre Vu, Violinen, Tanguy Parisot, Viola, und Samy Rachid, Violoncello : Sie sprühen, jagen, preschen, verlieren aber nie die Kontrolle, sind bereits sagenhaft aufeinander abgestimmt und halten dabei ihre persönliche Perfektion. Auch Bartoks Geheimnisvolles, Sensitives und Introvertiertes, die Manipulation durch Dämpfer, scharfe Pizzicati und dissonante Impulse werden extrem, aber ohne Selbstzweck ausgereizt.

Ludwig van Beethovens Quartett op. 59 Nr. 1 unterstreicht bei gänzlich anderen Klangfarben und adäquater Nuancierung die ernsthafte Auseinandersetzung mit den Werken. Arod musiziert nicht selbstverliebt, seine Emotionalität, seine markante Eigenheit wird lustvoll, aber im Dienst der überreifenden Anlage der Stücke ausgespielt.

Bei Joseph Haydns einleitendem Streichquartett op. 76 Nr. 5 führte der moderne, junge Zugang in stilistischer Rückblende zu (noch) keinem schlüssigen Ergebnis. Da war Haydn doch nur das Einspielstück. Nach Bartok und Beethoven helle Begeisterung im Saal.